Le bachelier en chimie procure une formation polyvalente permettant au technicien chimiste d’acquérir toutes les compétences techniques lui permettant d’intégrer un large panel d’emplois. De nombreux domaines sont en pleine croissance pour ne citer que les filières de la santé, de la chimie verte, de l’environnement, des polymères biosourcés…
Le technicien supérieur travaille le plus souvent en laboratoire où il peut être attaché à diverses activités de recherche et de développement, de contrôle de qualité ou de suivi de production. Il peut intégrer tant le secteur public (universités, instituts de recherche et développement fédéraux et régionaux, services d’inspection, laboratoires de criminalistique…) que le secteur privé (laboratoires des industries chimiques, agroalimentaires…) ou le secteur non marchand (hôpitaux…).
Des cours transversaux programmés en début de cursus assurent une remise à niveau dans les diverses disciplines scientifiques. L’étudiant peut ainsi ancrer les concepts théoriques de base et les mettre en application lors de nombreux travaux pratiques durant lesquels il se familiarise avec les techniques en laboratoire.
La formation débouchant sur le grade de bachelier en Chimie est organisée dans le cadre du Décret du 31 mars 2004 de la Fédération Wallonie - Bruxelles, définissant l’enseignement supérieur, favorisant son intégration dans l’espace européen de l’enseignement supérieur et refinançant les universités. Il y est précisé que les objectifs généraux de ce type d’enseignement sont : « Préparer les étudiants à être des citoyens actifs dans une société démocratique, préparer les étudiants à leur future carrière et permettre leur épanouissement personnel, créer et maintenir une large base et un haut niveau de connaissances, stimuler la recherche et l’innovation ».
Les bacheliers en Chimie doivent savoir gérer des activités ou des projets techniques ou professionnels complexes, en faisant preuve de responsabilité dans la prise de décisions dans des contextes professionnels ou d’études imprévisibles. Ils seront aussi amenés à prendre des responsabilités en matière de développement professionnel individuel et collectif.
Les bacheliers en Chimie, quelle que soit leur finalité, seront tout particulièrement sensibles, par la nature de leur formation, aux valeurs sociétales et surtout aux principes du développement durable et à la responsabilité, dans ces matières, des entreprises qui les emploient.
Le bachelier en Chimie est capable d’exécuter et de contrôler les opérations relatives aux processus de fabrication et aux activités de laboratoire liées au domaine de la chimie en respectant un planning.
Selon sa spécialité :
- Il planifie, exécute et contrôle les opérations relatives aux processus de bioproduction et/ou de bioconversion ainsi que les activités de laboratoire de microbiologie.
- Il structure, contrôle et planifie les processus de fabrication et/ou de recherche dans les secteurs de la biochimie.
- Il maîtrise les processus industriels et de laboratoires dans les domaines tels que chimie, métallurgie, pétrochimie, agro-alimentaire ou agro-industrie.
- Il intègre une réflexion active et objective concernant les problématiques liées au respect de l’environnement dans le processus industriel et dans les procédés de laboratoire.
Biochimie – Option technologue de laboratoire
La biochimie, option technologue de laboratoire forme des techniciens spécialisés dans les secteurs de la biologie, de la chimie médicale et de la médecine.
Ces domaines ont connu, ces dernières années, un essor considérable grâce à l’avènement de la biotechnologie rouge spécialisée dans le domaine de la santé. On peut citer de nombreuses applications comme la thérapie génique et cellulaire, la médecine personnalisée, l’immunothérapie, les vaccins de nouvelle génération, l’ingénierie tissulaire… Ces technologies sont utilisées dans les analyses d’échantillons biologiques de patients et font également l’objet de travaux de recherche.
Le technologue de laboratoire assure l’exécution d’analyses de laboratoire sur des échantillons d’origine humaine mais aussi animale tels que sang, urine, biopsie…. Il est amené à manipuler de nombreux appareils de mesure et automates à la pointe de la technologie. Le technologue est aussi formé pour réaliser toutes les étapes en amont et en aval des analyses proprement dites. Cela va du prélèvement et de la préparation des échantillons, à la validation des résultats.
La formation offre un large panel de cours théoriques et pratiques afin d’outiller le technologue face aux nombreuses tâches qui l’attendent. Les matières enseignées traitent de la chimie clinique (interprétation des résultats, automatisation des analyses, prélèvement des échantillons), de l’hématologie, de la microbiologie, de l’histologie de l’anatomopathologie, de la parasitologie, de l’immunologie, du génie génétique, des cultures cellulaires…
Outre ses habiletés techniques, le technologue fait partie intégrante d'une équipe de santé, il est un collaborateur indispensable aux biologistes, chimistes et pharmaciens. Il apportera un appui aux médecins ou vétérinaires afin qu’ils établissent un diagnostic, assurent le suivi de la maladie et adaptent le traitement.
Le technologue de laboratoire exerce sa profession selon des règles de rigueur, de déontologie, d’hygiène et de sécurité.
Des cours de droit, d’éthique, de déontologie, de sécurité et de radioprotection et de eSanté complètent la formation.
Le technologue travaille dans les domaines médicaux suivants : les laboratoires de biologie clinique hospitaliers ou privés, les laboratoires d'anatomopathologie et de cytologie.
L’accès au secteur médical est conditionné par l’obtention de l’agrément (Arrêté Royal du 02 juin 1993 relatif au titre professionnel et aux conditions de qualification requises pour l'exercice de la profession) qui est délivré à l’issue de cette orientation.
Bien d’autres domaines restent ouverts aux technologues de laboratoire : la criminalistique, la recherche et l’industrie pharmaceutique, l’industrie agroalimentaires…