Depuis sa création, la Haute École Provinciale de Hainaut (HEPH) - Condorcet s’efforce de remplir ses missions d’enseignement, de recherche et de services à la collectivité le plus qualitativement possible et ce, indépendamment des questions de genre, considérant que chacun a sa place dans l’institution, sans discrimination.
Sous l’impulsion des législations européenne et belge sur le Gender Mainstreaming qui tentent d’intégrer la dimension de genre dans toutes les politiques publiques, la Haute École a officialisé son engagement et établi les prémisses d’une véritable politique institutionnelle en matière d’égalité des genres. Ainsi, le 8 mars 2022, la Haute École Condorcet annonçait son engagement dans une démarche active et durable de lutte contre les inégalités et discriminations liées au genre. Et début 2023, elle publiait officiellement son Plan pour l’Égalité des Genres - Gender Equality Plan (GEP) - rendant effectif cet engagement.
Suite à cette publication, une Personne Contact Genre (PCG) a été désignée afin de développer la politique d’égalité des genres de l’institution. Deux assemblées - un Conseil Genre et un groupe de travail (GT) sur le harcèlement, les violences sexistes et sexuelles - ont été mises sur pied pour permettre une opérationalisation collective des actions. Se voulant les plus participatives possible, ces assemblées sont notamment composées de représentants des différents départements, des services transversaux et généraux de la Haute École ainsi que de représentants du Conseil des étudiants.
Le Plan pour l’Égalité des Genres de la HEPH - Condorcet dresse plusieurs axes prioritaires pour la période s’étendant de 2023 à 2025 :
- La formation/sensibilisation des personnels académique et non académique aux questions de genre
- L’intégration et/ou la stimulation de l’intégration de la dimension du genre dans les activités d’apprentissage, les formations, les projets, les activités de recherche, etc.
- La formation/sensibilisation de la communauté étudiante aux questions de genre
- La prévention et la lutte contre toutes formes de harcèlement
En cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes, un coup d’œil sur quelques actions concrètes de la Haute École s’impose, à défaut d’une liste exhaustive de ses nombreuses initiatives…
Pour le public enseignant
- La présence d’un stand « Égalité des genres » lors des Séances d’Accueil des Nouveaux Agents
En septembre et février de chaque année, le Service d’Appui pédagogique organise un accueil pour les nouveaux agents afin de faciliter leur intégration dans notre institution. Au programme : un mot de bienvenue, des ateliers et des stands des services transversaux. Parmi ceux-ci, un stand « Égalité des genres » offre aux nouveaux agents la possibilité de s’informer sur les actions menées en la matière au sein de notre Haute École.
- Les ateliers « Intégrer le genre et la diversité dans vos activités d’apprentissage »
Parce que l’enseignement supérieur est un levier puissant pour construire une société plus équitable, ces ateliers ont été mis sur pied afin de permettre aux enseignants d’acquérir les connaissances et outils nécessaires pour identifier et réduire les biais liés au genre, tout en enrichissant leurs pratiques pédagogiques. Le prochain atelier se tiendra le 10 mars, de 9h00 à 12h00, sur le site Oméga.
Pour le public étudiant
- La présence d’un stand « Égalité des genres » lors de l’académie de rentrée et à la Journée portes ouvertes
Chaque année, le Service Promotion de la réussite offre aux étudiants primo-arrivants un accueil de rentrée axé sur la découverte du métier d’étudiant sur toutes les implantations de la Haute École. Un stand « Égalité des genres » sensibilise les étudiants à la question.
Cette année, un stand destiné aux futurs étudiants sera également présent lors de la Journée portes ouvertes de la Haute École qui se tiendra le 12 avril prochain sur ses différentes implantations.
- Les ateliers de sensibilisation à la dimension du genre pour les étudiants du début de cycle du bachelier en marketing
Dans le cadre d’un cours abordant les objectifs de développement durable, des enseignants de la section marketing ont pris l’initiative, depuis l’année dernière, de faire notamment un focus sur l’égalité des genres. L’initiative est, pour l’instant, locale mais pourrait être multipliée.
- Le projet de lutte contre la précarité menstruelle
Impossible de ne pas évoquer ce projet d’envergure financé par le Conseil Social de la Haute École à hauteur de 200000 euros par an sur 4 ans. Afin de lever les tabous autour des menstruations, de bousculer les stéréotypes de genre, de favoriser la sécurité menstruelle et de promouvoir la santé menstruelle, la Haute École s’est engagée dans l’installation de distributeurs gratuits de protections périodiques (tampons et serviettes) sur ses différents sites. Une réponse à un vrai problème sociétal, le coût de ces protections pouvant aller, pour une personne mesurée, de 5000 à 22000 euros sur toute une vie !
- Le projet pair-aidance pour la communauté LGBTQIA+
Autre projet que la Haute École est particulièrement fière de développer : le projet pair-aidance pour la communauté LGBTQIA+. Ce projet vise à sensibiliser la communauté Condorcet aux stéréotypes, discriminations et violences fondées sur le genre et l’orientation sexuelle, et à créer un groupe d’étudiant·e·s pair·e·s-aidant·e·s issue·e·s de la communauté LGBTQIA+. La pair-aidance est un processus d’accompagnement entre une personne ayant déjà vécu des difficultés psycho-medico-sociales et une autre qui essaie de se rétablir. Le rôle de ces paires-aidantes et de ces pairs-aidants, supervisés par des personnes ressources, est d’offrir une écoute active, d’informer et de guider les personnes demandeuses vers des possibilités d’aides en interne ou en externe.
Pour tous les publics
- L’organisation de l’atelier « Les biais de genre de l’IA générative » lors du colloque « L’intelligence artificielle au cœur des transformations : enjeux, opportunités et compétences de demain »
Le colloque se tiendra le 27 mars prochain sur le site carolo de la Haute École (au 1, boulevard Roullier à 6000 Charleroi).
- Les journées d’études du Groupe de réflexion Genre·S du Pôle hainuyer (UMONS, HEPH-Condorcet et HEH) sur des thématiques diverses
La Haute École Condorcet participe au Groupe de réflexion Genre·S de l’UMONS élargi aux autres institutions du Pôle hainuyer, et en particulier à notre Haute École et à la Haute École en Hainaut (HEH). Chaque année, aux alentours de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, une journée d’étude consacrée à une thématique en lien avec les questions de discrimination et de biais implicites est organisée (ex: Genre·S et budget, Genre·S et corps). La thématique de la 11e édition qui se tiendra en novembre 2025 sera dévoilée sous peu.
Cette année, le Groupe de réflexion Genre·S du Pôle hainuyer sera également à l’origine d’une deuxième journée scientifique ambitionnant cette fois de mettre à l’honneur les chercheuses et les chercheurs du Pôle hainuyer menant des recherches sur la thématique du genre. La première édition de cette journée d’étude sur les questions de genre dans la recherche se tiendra les 23 et 24 mai prochain.
- Le ciné-club Genre·S du Groupe de réflexion Genre·S du Pôle hainuyer
Outre les journées scientifiques thématiques, le Groupe de réflexion Genre·S du Pôle hainuyer organise également un ciné-club proposant environ 8 séances par an au Plaza Arthouse Cinema, à Mons. La prochaine séance nous fera découvrir « Querelle » de Rainer Werner Fassbinder Elle se tiendra le 11 mars, à 20h00.
- La diffusion d’outils de sensibilisation au harcèlement et aux violences sexistes et sexuelles
Dans le cadre de la Conférence des Personnes Contact Genre (CPCG) de l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (ARES), une campagne de communication sur le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles a été organisée. Un violentomètre, qui mesure si une relation comporte ou pas des violences, a été élaboré et décliné en différents supports (en affiche, marque-page et stickers pour escaliers). Ceux-ci seront distribués au sein de la Haute École dès le lancement de la campagne le 17 mars prochain.
- Des mobilisations ponctuelles sont organisées à certaines occasions :
Lors de la Journée internationale pour les droits des femmes du 8 mars ou de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, par exemple. Elles mobilisent étudiants et membres du personnel.
Informer, sensibiliser et créer du lienSi des Personnes Contact Genre (PCG) ont été désignées dans les universités dès 2013 et auprès du FNRS dès 2015, il faudra attendre 2023 pour que le réseau des PCG s’élargisse à l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur ainsi qu'à l'enseignement de promotion sociale secondaire et supérieur. L’objectif principal de la Personne Contact Genre est de contribuer au développement de la politique de genre dans son institution. Au-delà de ses missions d’information et de sensibilisation, la Personne Contact Genre prend part à un large réseau. Elle représente la Haute École dans les instances supérieures en charge de l’égalité des genres dans les institutions d’enseignement supérieur, y compris dans la recherche, et au sein de groupes de travail (GT) traitant de ces thématiques. Ainsi, on retrouve notre PCG dans la CoGES (Commission Genre en Enseignement Supérieur) et dans la CPCG (Conférence des Personnes Contact Genre) de l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (ARES) ; dans le Réseau Genre et ESNU, une association de fait réunissant des personnes issues de l’Enseignement Supérieur Non Universitaire ; et dans la cellule d'accompagnement et de valorisation de la recherche en Haute École SynHERA. Notre PCG participe aussi activement à des groupes de travail (GT) permettant de mettre en place des actions ou de construire des outils utiles et efficaces pour lutter contre toutes formes de discriminations. C’est le cas du GT mis en place par la Fédération Wallonie - Bruxelles (FWB) suite à la présentation des résultats de l’étude « Bien-être, harcèlement et violences dans l’enseignement supérieur (BEHAVES) » ou encore, du GT créé par l’ARES suite à la publication du rapport d’information du Sénat concernant le droit à l’autodétermination corporelle et la lutte contre les violences obstétricales. Signalons enfin que notre PCG prend également part au Groupe de réflexion Genre·S du Pôle hainuyer (qui regroupe l’UMONS, la HEPH - Condorcet et la Haute École en Hainaut) à l’origine de nombreuses actions conjointes (journées d’études thématiques, ciné-club et actions de sensibilisation). |
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